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Le groupe français, spécialisé dans la cybersécurité pour les systèmes stratégiques, a développé une solution de chiffrement post-quantique.L’avènement de l’informatique quantique menace la sécurité de tous nos systèmes informatiques. En effet, la sécurité actuelle repose sur du chiffrement qui pourra être facilement violé, grâce à la puissance de calcul des ordinateurs quantiques.

Une menace qui concerne tous les secteurs, de la banque à la Défense en passant par notre vie quotidienne. Contre cela, Thales annonce avoir mis au point, avec Senetas, une solution de chiffrement résistante au quantique, une première mondiale.

franceinfo : Pourquoi l’informatique quantique risque-t-elle de rendre obsolète les systèmes de chiffrement utilisés aujourd’hui ?

Pierre-Yves Jolivet, vice-président cyberdéfense de Thales : La sécurité informatique repose sur la résolution de problèmes mathématiques complexes. Il faudrait des milliards d’années avec un ordinateur classique, fonctionnant à l’aide de 0 et de 1, pour déchiffrer ces clés de chiffrement. Mais les ordinateurs quantiques, eux, fonctionnent à l’aide de qubits, c’est-à-dire des particules quantiques pouvant prendre de multiples positions, et ils peuvent résoudre ce type de problèmes en à peine quelques heures ou quelques minutes.

Pourquoi faut-il se préparer à cela dès aujourd’hui ?

On ne sait pas encore quand apparaîtra un ordinateur quantique fonctionnel capable de déchiffrer les clés de chiffrement. En revanche, on connaît déjà les mathématiques qui seront utilisées.

Donc, nous travaillons sur ces nouveaux problèmes mathématiques et sur de nouveaux algorithmes que nous implémentons dans des boitiers de chiffrement et dans des solutions software qui combinent à la fois des algorithmes classiques et des algorithmes qui résisteront aux ordinateurs quantiques de demain. Nos systèmes doivent être capables de faire face à la cybermenace dans la durée.

En quoi consiste l’expertise de Thales dans ce domaine ?

Thales travaille depuis 10 ans sur ce sujet, et nous sommes aujourd’hui parmi les deux finalistes d’un concours international créé par l’organisme de standardisation américain visant à nous protéger, dans le futur, contre toute action de déchiffrement qui tournerait sur les calculateurs quantiques.

Nous nous appuyons pour cela sur l’excellence de la filière mathématique française qui nous fournit des docteurs en mathématique que nous pouvons utiliser pour ces problèmes-là. Il est important que la France soit à la pointe de la cryptographie post-quantique.

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